Laurent Simon
professeur agrégé au service de l’enseignement en management et cofondateur du groupe de recherche MosaiC sur le management dans la société de l’innovation et de la création à HEC Montréal.
Économie créative et d’innovation sociale par le sensible.
Faire évoluer les modèles de gestion en les observant de manière micro et macro.
Économie créative et d’innovation sociale par le sensible.
Faire évoluer les modèles de gestion en les observant de manière micro et macro.
Isabelle Mahy
professeure, département de communication sociale et publique de l’UQAM et chercheure au Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES).
Réenchanter le monde du travail: utopie ou urgence ?
Regards croisés sur le carrefour de l’art et de la gestion, à travers le macro de l’économie et le micro des pratiques, exploration des enjeux et des résistances, des avancées, des potentiels et des brèches qui s’ouvrent vers une plus grande créativité dans le travail.
Quelques questions en suspens :
- Il est urgent de développer de nouvelles façons de faire dans les organisations. Pourquoi ? par ce que c’est intéressant ? Oui, mais aussi parce que nous n’avons plus le choix. Il en va de la flexibilité des organisations pour s’adapter au changement.
- Il est nécessaire de ressentir la vitalité et de vibrer comme être humain. Il nous faut participer à la création de nouvelles organisations en laissant aller cet élan de création généralement réprimé, soit disant par manque de sérieux.
- Le besoin de création se retrouve autant parmi les travailleurs du savoir que parmi les artistes et les créateurs. Il s’agit d’un geste humain.
- Si on évacue le rêve du geste humain, on ne fera pas grand chose et la première audace reste de créer quelque chose même si nos avancées sont fragiles.
- Le nouveau recrutement se fonde sur le geste, la personnalité et l’individué. Il recherche la combinaison du désir de faire et du désir d’apprendre.
- Toutefois, la confiance est au cœur du souhait de faire, d’être reconnu et d’être valorisé. Même si le discours organisationnel appelle la prise de risque, il est important de prévoir de l’espace pour l’expansion qui est en corolaire du risque.
- Les travaux de Bettelheim et de Winnicott proposent toujours un éclairage pertinent sur ces processus d’instauration de confiance alors que les souffrances sont occultées et le déni assombrit la quête de sens.
- J’aime la question que pose la réponse. La question c’est l’art de la rencontre.
- Questionner le système demande de l’espace et du temps, mais aussi la capacité de questionner.
- Changer ? Changer le temps, la dynamique, le processus…
- Se donner le défi à soi-même de changer et d’improviser pour trouver ce qu’il y a entre les notes ou les règles et à l’écart de l’ordre.
- Il devient créatif de développer le désir et l’appétit pour ce que nous ne connaissons pas y compris la capacité à laisser la place au chaos.
- A l’exemple de l’architecte Frank G. Ghery qui laisse ses plans en suspens, il devient créateur de laisser du temps au temps et de la place à l’amélioration.
- Dans une volonté de cadrer, les savoirs pratiques et les savoirs d’action sont souvent écartés au profit des savoirs académiques et on passe à côté de questions pertinentes.
- D’où parlez-vous ? (Marie-Andrée Bertrand) Les questions doivent répondre au pourquoi. Quand on pose des questions, elles doivent être ni bonnes ni mauvaises, elles doivent permettre de répondre aux finalités par la pertinence, la justesse et la justice.
- Comment développer l’ouverture à l’accident, et la capacité d’interpréter les échecs ? Quelle est la place de l’erreur ?
- A l’exemple de la compganie Gore-Tex qui organise une fête quand une erreur est commise, il s’agit de trouver de nouvelles façons de créer du social, de dédramatiser et d’apprendre du chaos, car il y a peut-être dans l’erreur une source de créativité et d’innovation.
Quelques questions en suspens :
- Quelle est l’importance de cultiver l’ouverture du regard et l’attention aux signaux faibles ?
- Comment amener les individus dans l’univers du sensible ou l’alignement du corps et de l’esprit aide à la combinaison des actions et des apprentissages ?
- Comment ouvrir des espaces et resserrer des temps de jeu ?